L’IGN collabore avec les Archives de l’État depuis 2013 déjà dans le cadre de l’ouverture de ses archives. En effet, les organismes fédéraux sont tenus de transférer leurs archives dans les Archives de l’État après un certain laps de temps. L’IGN et les Archives de l’État poursuivront leur collaboration à l’avenir afin de traiter et de conserver les archives actuelles et futures de l’Institut, numériques en particulier.
L’article ci-dessous, publié le lundi 3 octobre sur le site web des Archives de l’État, donne de plus amples informations sur l’histoire et les archives de l’IGN.

Initialement, l’IGN a été créé comme un instrument logistique de l’armée, mais au fil du temps il est devenu un organisme scientifique au service de la société entière. Les 192 mètres d’archives contiennent des documents illustrant les différentes étapes de la production d’une carte, avec des esquisses, des plans et des cartes.

« L’établissement et la fourniture de cartes pour l’ensemble des opérations militaires », telle était à l’origine la mission du Dépôt de la guerre et topographie (DLG) lors de sa création en 1831 par le gouvernement provisoire. Le DLG était en fait une division séparée au sein de l’armée. Sa mission a rapidement été reformulée et il lui a été ordonné d’établir la carte topographique officielle du Royaume. Au fil du temps, l’établissement est devenu successivement une institution scientifique sous la tutelle du ministre de la Guerre (Institut cartographique militaire,1878-1947), un institut scientifique (Institut géographique militaire, 1947-1976) et finalement un institut civil au service de la société (Institut géographique national).

Les archives

Les archives (192 mètres linéaires) contiennent des documents utilisés pour produire des cartes, tels que des mesurages, des calculs, des esquisses et des minutes. Elles donnent donc un aperçu de la façon dont les cartes topographiques sont réalisés et offrent en même temps un instantané des paysages locaux.

Les pièces les plus intéressantes sont sans aucun doute celles qui ont un aspect visuel, comme les esquisses et les minutes. À titre d’exemple, citons les séries suivantes :

  • La première triangulation de la Belgique (1853-1874), n° 33-85 ;
  • Des plans cadastraux réduits de toutes les communes belges, ayant servi de base pour la première édition de cartes topographiques (1841-1855), n° 159-216 ;
  • Les minutes des cartes des frontières entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg (1840-1843), n° 410-414 ;
  • Des documents reçus concernant l’état de l’infrastructure de la Belgique pendant et après la Seconde Guerre mondiale (1940-1947), n° 1573-1608 ;
  • Des photos aériennes de l’Allemagne occupée après la Première Guerre mondiale (1919-1923), n° 1616-1622 ;
  • Des photos de communes, de paysages et d’édifices belges, réalisées par l’amirauté britannique [1920-1946], n° 1623-1922 ;
  • Des photos aériennes de la région frontalière franco-belge peu avant la Seconde Guerre mondiale (1939-1940), n° 1924-1929 ;
  • Mesures prises dans le cadre du deuxième nivellement général de la Belgique (1947-1980), n° 2157-2249 ;
  • « Dossiers planchettes », documents sur l’évolution des cartes à l’échelle 1 : 20.000, y compris les minutes de la première édition du XIXe siècle (1860-1983), n° 3121-3565.

Les archives contiennent également un fonds d’un établissement très proche de l’IGN, et avec lequel il partageait certains membres du personnel : les archives de la Brigade Topographique du Génie (BTG). Créée en 1847, cette brigade avait pour mission de réaliser des plans des fortifications dans tout le pays.  En 1880, la brigade a été incorporée à l’Institut cartographique militaire, où elle a poursuivi ses activités jusqu’en 1914.  Ce fonds contient quantité de registres avec des mesures, des calculs et des plans des fortifications. On y trouve également des esquisses des communes dans le voisinage des fortifications.

Consultez gratuitement l’inventaire en ligne sur le site web des Archives de l’État.

 

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Plan cadastral réduit avec compléments topographiques d’Ixelles section A, première feuille, échelle 1:2.500 (1876), n°609 de l’inventaire.
On y voit la gare de Bruxelles-Luxembourg et le parc Léopold.

Ressources en ligne

L’Institut géographique national met une série de ressources en ligne à la disposition du grand public.