Du 8 au 10 octobre, le septième forum de haut niveau des Nations Unies sur la gestion mondiale de l’information géospatiale a réuni des décideurs politiques et des experts géospatiaux sur le thème « Accélérer la mise en œuvre, renforcer la résilience ». L’événement, organisé à Mexico City par l’Institut national de statistique et de géographie du Mexique (INEGI), avait pour objectif de mieux intégrer l’information géospatiale dans la prise de décision et d’assurer que tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, puissent accéder au potentiel des géodonnées, sans laisser personne de côté.

Pendant trois jours, les intervenants et participants au forum ont apporté des perspectives diverses, des idées novatrices et une vision commune de la manière dont l’information géospatiale peut soutenir très concrètement la réalisation de l’Agenda 2030, et contribuer à augmenter la capacité des pays à relever les défis mondiaux.

L’information géospatiale touche presque toutes les facettes du développement durable. Elle constitue la base du suivi, de la mesure et de l’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable, facilitant une prise de décision éclairée au sein des gouvernements et des secteurs. Elle représente bien plus que des cartes et des points de données. C’est l’infrastructure invisible des villes intelligentes, la force directrice de l’agriculture durable ou encore le héros méconnu des interventions en cas de catastrophe.

Les nombreux participants au forum se sont penchés sur les moyens d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en tirant le meilleur parti des technologies émergentes telles que l’IA et le Big Data, et ont abordé des défis importants dont le changement climatique, l’urbanisation et la gestion des ressources naturelles. Entre autres, l’équipe de travail de UN-GGIM sur l’information géospatiale pour la résilience climatique a présenté un rapport sur l’application de l’information géospatiale au défi climatique. En tant que coprésidente du Comité d’experts UN-GGIM, notre administrateur général, Ingrid Vanden Berghe, a pris part au panel sur la compréhension et la communication des risques climatiques à l’aide de données géospatiales. Le professeur Joep Crompvoets de la KU Leuven, membre de la délégation belge, a donné une présentation sur le nexus entre la terre, la politique et le droit, et l’intelligence artificielle. Steven Krekels, Valorisation Director Environmental Intelligence à VITO, a pris part à la session dédiée à l’Information géospatiale pour la planification et la prise de décision en matière de climat. Il a expliqué comment les solutions basées sur l’observation de la terre, dont les informations satellitaires, peuvent contribuer aux « solutions basées sur la nature ». A l’ouverture de cette session, le Prince Emmanuel de Merode, à l’invitation de l’IGN, a prononcé un discours inspirant. En tant que directeur du parc national des Virunga en République Démocratique du Congo, il connaît et reconnaît l’importance des géodonnées dans la gestion de ce fantastique parc naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et reconnu internationalement pour sa faune et ses habitats exceptionnels.

Dans son discours de clôture, Ingrid Vanden Berghe a insisté sur le fait que les solutions explorées pendant le forum nécessitent un soutien politique de haut niveau pour devenir réalité :

« J’invite chacun d’entre vous à continuer à défendre l’importance de la gestion de l’information géospatiale auprès de vos gouvernements, de vos institutions et de vos réseaux. Veillons à ce que, au-delà de l’élan donné par ce forum de haut niveau, l’information géospatiale continue de bénéficier de l’attention, du financement et de la volonté politique dont elle a besoin pour stimuler le développement mondial. Il est impératif que nous plaidions en faveur de la croissance continue et de l’intégration des systèmes d’information géospatiale dans les processus de prise de décision partout dans le monde. »

En offrant une plate-forme de dialogue réunissant décideurs politiques et experts géospatiaux, ce forum a été l’occasion de partager des idées et des expériences qui nous orientent vers un avenir meilleur, en reliant les efforts globaux aux actions locales. Le travail entamé dans le cadre des sessions continue au-delà : les participants repartent avec un réseau plus fort et un engagement commun à aller de l’avant. De plus, ces trois jours d’échanges contribueront directement à nourrir la vision stratégique du plan de travail 2025-2030 du Comité d’experts UN-GGIM, en cours d’élaboration.