Le 31 juillet et le 1er août 2023, la communauté géospatiale y compris des représentants des États membres de l’ONU ont pris part à une série d’événements parallèles et de réunions préparatoires qui se tenaient en préambule à la 13e session du Comité d’experts sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-GGIM). En tant que co-président du Comité d’experts UN-GGIM depuis 2020, l’IGN a suivi de près les nombreux dialogues.

Des sujets pertinents pour la communauté et l’agenda du Comité d’experts UN-GGIM ont été abordés. Entre autres, la géodésie, la mise en œuvre du Cadre intégré de l’information géospatiale (UN-IGIF), la question des standards en lien avec l’innovation et l’émergence d’une communauté géospatiale mondiale, et également les applications des données géographiques dans des domaines très variés tels que le cadastre, l’intelligence artificielle, la résilience climatique ou encore le domaine maritime. La question cruciale de l’inclusion et de la diversité dans la gestion de l’information géographique a été particulièrement mise en avant par la Belgique.

Continuité du dialogue sur l’inclusion et la diversité

C’est à l’initiative de notre Administrateur général et co-présidente du Comité d’experts UN-GGIM, Ingrid Vanden Berghe, en collaboration avec EuroGeographics, que ce sujet a été discuté le 31 juillet dans le cadre d’un événement parallèle. La nécessité de garantir l’inclusion et la diversité dans le domaine de l’information géographique, tant au niveau du contenu que de l’accès à celle-ci, avait déjà été reconnue comme un point à approfondir lors du 2e Congrès des Nations Unies pour la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-WGIC) qui s’est tenu en octobre 2022 en Inde. Assurer une plus grande inclusion et diversité sur le marché de la géo-main-d’œuvre était également abordé, et notamment l’importance d’attirer davantage de filles et de femmes pour étudier et travailler dans le secteur de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM). Des exemples inspirants sur l’inclusion et la diversité dans la gestion de l’information géospatiale ont été présentés dont la perspective canadienne dans ce domaine et des cartes tactiles pour les aveugles développées par le cadastre néerlandais. Les participants se sont mis d’accord pour poursuivre le dialogue sur la question cruciale de l’inclusion et de la diversité, avec l’ambition qu’elle puisse dans le futur être reprise à l’agenda des sessions du Comité d’experts UN-GGIM.

Développer une infrastructure géodésique intégrée au niveau mondial

Ingrid Vanden Berghe a également participé le 31 juillet à la table ronde du Forum mondial sur la géodésie. Les participants à ce Forum ont discuté du Cadre de référence géodésique mondial (GGRF) et du programme du nouveau Centre mondial d’excellence en géodésie des Nations Unies (UN-GGCE) créé récemment sur le campus de l’ONU à Bonn. Il est primordial de renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes actives dans le domaine de la géodésie et d’améliorer la collaboration entre elles. À cet égard, Ingrid Vanden Berghe a souligné que le Comité d’experts UN-GGIM et son sous-comité sur la géodésie, ainsi que le Centre UN-GGCE, constituent la seule voie durable vers un financement stable à long terme par les États membres, de l’infrastructure géodésique intégrée au niveau mondial et vers un transfert de connaissances et un renforcement des capacités. Elle a fait appel au soutien des États membres pour qu’ils contribuent au Centre, notamment en développant une capacité nationale intégrée au système géodésique mondial, en renforçant la collaboration internationale, en particulier avec les pays ou organisations d’Afrique où l’infrastructure géodésique n’est pas suffisamment développée, et en soutenant le travail du Centre UN-GGCE par le biais de contributions volontaires, de détachements ou d’autres ressources utiles à la réalisation de son programme d’action ambitieux.

Mise en œuvre du cadre intégré d’information géospatiale (UN-IGIF)

Lors du forum sur le Cadre intégré de l’information géospatiale (UN-IGIF) qui s’est tenu le 1er août, les différents groupes de travail ont rendu compte des progrès au niveau des trois priorités du plan d’action: la communication stratégique, le développement des capacités et le financement durable. En particulier, les participants du Forum ont été informés des progrès des traductions en cours des divers documents stratégiques de l’IGIF réalisées par la nouvelle équipe de traduction composée d’États membres volontaires. L’IGN s’est porté volontaire pour la Belgique lors de la 12e session du Comité d’experts et participe très activement à cet effort en contribuant à la définition du processus global de traduction et en coordonnant la traduction des documents en français, l’une des six langues officielles de l’ONU. En outre, l’IGN a contribué avec la KU Leuven à la création d’un guide sur les sources de financement et les méthodes d’évaluation du rendement de l’UN-IGIF. Le cadre UN-IGIF, défini par le Comité d’experts UN-GGIM, fournit depuis 2018 les orientations stratégiques grâce auxquelles des plans d’action spécifiques infranationaux ou nationaux peuvent être élaborés et mis en œuvre pour renforcer la gestion intégrée de l’information géospatiale au niveau mondial. La Belgique, par l’intermédiaire de l’IGN et de la KU Leuven, est particulièrement active dans sa mise en œuvre au Sénégal et à Djibouti. En plus de participer à la réunion UN-GGIM Europe, notre délégation a de ce fait également participé à la réunion UN-GGIM Afrique. Au cours de ces réunion préparatoires qui se sont tenues le 1er août, les activités connexes et le rapport annuel ont été discutés. Les interventions régionales conjointes d’UN-GGIM pour la 13e session du Comité d’experts ainsi que les plans futurs ont également été discutés.

Renforcer et mieux coordonner les actions en faveur de la résilience climatique

L’année dernière, lors de sa 12e session, le Comité d’experts UN-GGIM avait décidé d’élargir son programme afin d’y inclure la résilience climatique dans le but de renforcer la coordination mondiale sur l’action climatique dans l’ensemble du secteur géospatial, à tous les niveaux. L’événement parallèle sur la résilience climatique qui s’est tenu le 1er août a réuni de nombreux participants désireux de contribuer activement aux progrès dans ce domaine, ce qui montre combien la communauté géospatiale attache d’importance à la réponse aux enjeux du changement climatique pour soutenir le développement durable. Le rapport sur les actions du Comité d’experts UN-GGIM en faveur de la résilience climatique est disponible ici.