Continuité de notre investissement dans UN-GGIM
L’année 2022 a été intense pour le secteur de la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale, et pour l’IGN qui a continué d’assumer pour la Belgique le rôle de co-président du Comité d’experts des états membres de l’ONU (UN-GGIM).
Le Comité d’experts UN-GGIM joue un rôle crucial dans le renforcement de la coopération internationale en matière de gestion de l’information géospatiale et pour l’élaboration des politiques en faveur de l’agenda 2030. Il intervient notamment dans la détermination de normes géospatiales de référence et facilite le partage d’informations et de bonnes pratiques entre les états membres, visant au renforcement de leurs capacités au service des objectifs de développement durable.
La 12eme session annuelle du Comité d’experts UN-GGIM, qui s’est tenue du 3 au 5 août au Siège des Nations Unies à New York, fut l’occasion de célébrer l’adoption de la résolution ECOSOC 2022/24, soutenue entre autres par la Belgique, adoptée le 22 juillet 2022 lors du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC). Cette nouvelle résolution vise, entre autres, à renforcer le mandat et les capacités de fonctionnement du Comité d’experts UN-GGIM via un soutien structurel institutionnalisé au niveau du département des affaires économiques et sociales de l’ONU (UN-DESA). Les résultats concrets provenant des nombreux axes de travail repris dans le dernier rapport du Comité UN-GGIM démontrent en effet le bien-fondé d’une approche multilatérale pour répondre aux défis globaux touchant à la production, à la disponibilité et à l’utilisation de l’information géospatiale. Les potentiels inexploités restent très importants, notamment pour renforcer la capacité du Comité à guider les états membres dans la mise en œuvre du Cadre intégré de l’information géospatiale (UN-IGIF). Le renfort des capacités du Comité UN-GGIM s’avère donc crucial pour la continuité des travaux substantiels en cours.
Pour soutenir les objectifs de UN-GGIM auprès des pays francophones, en particulier ceux en voie de développement, la Belgique s’est engagée à assurer la traduction des documents principaux en français, l’une des six langues officielles de l’ONU. Il s’agit d’une contribution significative et concrète supplémentaire de l’IGN en soutien au Comité UN-GGIM. D’autres points importants comme le futur écosystème de l’information géospatiale, le cadre de référence géodésique mondial, l’information géospatiale dans le domaine du développement durable, en cas de catastrophe, et dans la gestion et l’administration des biens fonciers étaient aussi à l’agenda de la 12eme session. Les vidéos et documents, y compris les décisions prises par le Comité d’experts UN-GGIM à l’issue des réunions, sont disponibles sur le site Officiel de l’ONU.
Notre administrateur général Ingrid Vanden Berghe s’est à nouveau rendu à New York le 23 novembre pour y rencontrer le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge du département (UN-DESA) Mr. Li Junhua. Son rôle est de conseiller le Secrétaire général de l’ONU sur les trois piliers du développement durable – social, économique et environnemental – et d’entretenir des partenariats clés avec les gouvernements, les agences des Nations unies et les organisations de la société civile. Cette rencontre importante des co-présidents du Comité UN-GGIM avec un représentant de haut-niveau de l’ONU visait à confirmer la mise en place par UN-DESA du soutien structurel institutionnalisé nécessaire au renforcement des capacités du Comité d’experts, comme proposé dans la résolution ECOSOC 2022/24 adoptée en juillet 2022.
« En notre qualité de co-présidents du Comité d’experts UN-GGIM, la représentante du Mexique Ms Paloma Merodio et moi-même pour la Belgique, avons souligné auprès du Secrétaire général adjoint (UN-DESA) l’importance du mandat du Comité et de la mise en place d’un soutien structurel qui soit intégré dans le travail du Département économique et social de l’ONU. Ce renfort est essentiel pour garantir la continuité du fonctionnement du Comité d’experts UN-GGIM, et pour la mise en œuvre de son agenda ambitieux en faveur du développement durable. Nous sommes confiantes de pouvoir continuer d’avancer avec l’ONU sur ce point. »
Les enjeux des données géospatiales demeurent plus que jamais cruciaux, en particulier pour les pays en voie de développement dont les capacités doivent être renforcées, afin qu’aucun pays ne soit laissé de côté. En 2022, l’IGN a continué de suivre de près les dialogues visant l’augmentation des capacités du Comités à soutenir les états membres vers une meilleurs gestion de l’information géospatiale en faveur de l’agenda 2030. Notre administrateur général, Ingrid Vanden Berghe, assistée de Johannes Van Geertsom, géographe à l’IGN, ont pris part au 2e Congrès des Nations Unies pour la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN-WGIC) qui s’est tenu du 10 au 14 octobre à Hyderabad, en Inde. La nécessité de garantir la diversité et l’inclusion dans le domaine de l’information géographique a été notamment abordée, entre autre par une plus grande inclusion sur le marché de la « géo-main-d’œuvre ». Il est en effet impératif d’attirer davantage de filles et de femmes pour étudier et travailler dans notre secteur.
« Si nous voulons parvenir à une plus grande diversité, il faut un changement. Nous, les dirigeants, devons voir le changement. Nous devons identifier et nommer les goulots d’étranglement, faire face à nos préjugés. Nous devons mener le changement, en encourageant les jeunes, en étant des mentors, en les défendant et en donnant l’exemple. Et nous devons également apporter le changement nous-mêmes. Faire de la place, pour une jeune femme, une personne handicapée… et aux jeunes femmes : ne vous sous-estimez pas, soyez ambitieuses et foncez.
See the change, lead the change, be the change »