L’IGN participe activement au Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques (GENUNG) en activité depuis 1959.
La session du GENUNG qui s’est tenue du 28 avril au 2 mai 2025 au Siège des Nations unies à New York avait pour objectif de renforcer la normalisation des noms géographiques aux niveaux national et international. Tous les deux ans, quelques 400 experts impliqués dans des disciplines aussi variées que la géographie, la cartographie, la linguistique ou l’histoire, et représentant une centaine de pays, y assistent. Pour la Belgique, c’est l’IGN qui supervise ce travail de normalisation.
La session 2025 avait pour thème « Faire progresser la normalisation des noms géographiques grâce à des solutions inclusives, culturellement éclairées et fondées sur des données probantes pour soutenir le développement durable ». Les noms géographiques ont avant tout une fonction pratique : ils servent à identifier, à localiser des lieux. Mais ils ont également une fonction symbolique et culturelle : ils reflètent l’histoire, la culture, l’identité et les langues des communautés locales. La normalisation des noms géographiques, lorsqu’elle est menée de manière inclusive et éclairée, contribue non seulement à préserver les cultures locales et les patrimoines culturels, mais aussi à créer des conditions favorables à un développement durable et équitable. Des noms géographiques standardisés permettent également une meilleure gestion des ressources naturelles et humaines. Par exemple, une carte cohérente avec des toponymes standardisés est indispensable pour la planification urbaine, la gestion de l’agriculture, et la conservation de l’environnement. En promouvant la transparence, la coopération et l’efficacité, elle devient un outil essentiel pour répondre aux défis contemporains, de la lutte contre les inégalités à la protection de l’environnement.
L’IGN était représenté à la session du GENUNG par Jeanne Henrion, responsable du Service de toponymie. Il s’agit du service qui collecte et actualise l’information sur les noms propres attribués aux entités géographiques figurant sur les cartes ou dans les bases de données géographiques. À travers des présentations et des panels de discussions, le groupe d’experts du GENUNG a entre autres souligné les bonnes pratiques en matière de normalisation et de dénomination des noms de lieux. Les difficultés techniques (modélisation des bases de données, translittération), la formation, la terminologie mais aussi et surtout l’aspect patrimoine culturel des toponymes ont aussi été abordés.
Ces travaux nourriront les positions de la 15e session du Comités d’experts UN-GGIM, que l’IGN co-préside depuis 2020, et qui se tiendra du 6 au 8 août au Siège des Nations unies à New York.
